Serre-Ponçon (CC de)

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communauté de communes des Hautes-Alpes, associant 17 communes (dont une dans les Alpes de Haute-Provence) et 16 500 hab. Embrun (siège) et Chorges ont plus de 2 000 hab.

Châteauroux-les-Alpes (1 230 Chateauroussins, 9 284 ha dont 1 349 de bois) est la plus septentrionale; elle a ajouté les Alpes à son nom en 1996. Son village est au pied du relief à 7 km au NNE d’Embrun, à 930 m, sur le cône de déjections du Rabioux, un torrent qui dévale du Mourre Froid (2 994 m) dans une profonde vallée arquée, où se voient des «demoiselles coiffées» et la cascade de la Pisse. Le finage atteint au nord 3 156 m à la Tête de Vautisse, 3 108 au pic de Rochelaire, 3 038 à la Tête du Couleau. Il est limité au NE par le cours du Couleau, dans un profond vallon dont l’adret appartient à Saint-Clément-sur-Durance. La commune disperse son habitat en une quarantaine de petits hameaux; église du 16e s., ruines de l’abbaye des Baumes à l’angle sud du finage près de la Durance. Elle héberge des centres de vacances, dont un de l’UCPA; la Vague du Rabioux est un site connu de sports nautiques sur la Durance; ferme aquacole avec aquariums. La commune a eu 1 900 hab. autour de 1860, 580 seulement au minimum de 1975; elle s’est accrue de 290 hab. après1999 (+31%).

Saint-André-d’Embrun (710 hab., 3 863 ha dont 1 255 de bois), à l’est d’Embrun, fait face à Châteauroux sur le versant gauche de la Durance, à 920 m. Son finage monte en pointe à l’est jusqu’au pic de Chabrières (2 746 m) au dos de la station de Vars-Risoul. Il inclut la forêt de Saluces, que traverse une petite route rejoignant Risoul par le col du Vallon (2 471 m). Au nord de la commune sur le relief, le petit lac rond de Siguret (1 058 m) est un objet de visite, avec chapelle et hameau. La limite nord de la commune est au fond du vallon de Palps, dont l’autre versant relève de Saint-Clément-sur-Durance. La commune affichait un millier d’habitants au début du 19e s.; elle n’en avait plus que 360 au minimum de 1975; elle croît depuis et a gagné 200 habitants après 1999 (+39%).

Crévoux (130 Crévinois, 5 622 ha dont 835 de bois) est un village à 13 km à l’est d’Embrun, à 1 575 m d’altitude, dans la vallée du Crévoux qui débouche sur la Durance à Embrun. La commune avait plus de 500 hab. dans la première moitié du 19e s. et se trouve à son minimum de population. Le finage contient tout le haut bassin du torrent, qui monte à 2 837 m au pic Crévoux, va au nord jusqu’au pic de Chabrières, au sud jusqu’aux Parpaillon (2 988 m au Grand, 2 788 m au Petit). Le contraste est vif entre l’adret nu et l’ubac boisé sous la forêt du Méale. Une petite route de montagne s’achemine jusqu’au col du Parpaillon (2 788 m) qu’elle franchit en tunnel à 2 645 m avant de plonger sur l’Ubaye. Le tunnel est une œuvre militaire des années 1890 et mesure 500 m; il n’est guère ouvert que deux ou trois mois en été. Le lac du Crachet se voit sous le pic Crévoux, le lac de Lalatcha un peu plus au sud. Une petite station de ski fonctionne en ubac, depuis 1937, offrant 11 pistes, plus 7 de ski nordique, et 5 téléskis; musée rural et d’artisanat d’art «Le temps retrouvé», parcours d’art contemporain. La commune a eu des ardoisières.

Les Orres (560 Orrians, 7 479 ha dont 1 303 de bois) tient le sud-est du territoire intercommunal; l’angle SE est fixé sur la Grande Épervière (2 884 m); de là, la crête méridionale file droit vers l’ouest, culminant à 2 917 m à l’Aupillon et allant à l’ouest jusqu’à la Montagnette (2 811 m). L’habitat est fait de plusieurs hameaux assez proches les uns des autres, sur les versants du torrent des Vachères, qui atteint la rive gauche de la Durance juste en aval d’Embrun. Le village principal est à 13 km au SE d’Embrun, à 1 450 m d’altitude. Une route de 5 km au-delà donne accès à Pramouton, base de la station de ski des Orres, sur les pentes occidentales du pic de Boussolenc. Celui-ci se dresse au milieu du finage entre deux profonds vallons; à l’est, sous la crête du Parpaillon, celui des Vachères est partagé en altitude entre Grand Vallon et Petit Vallon; à l’ouest, celui de l’Eissalette, qui rejoint le précédent sous les Orres, mène au sud aux sources de Jérusalem et au lac de Sainte-Marguerite, sous l’Aupillon. La station offre 34 pistes et 23 remontées mécaniques; centre UCPA, fête de l’amontagnage fin juin. La commune a eu plus de 1 000 hab. durant toute la première moitié du 19e s. et s’est dépeuplée jusqu’à 230 hab. en 1968; sa population croît depuis et a gagné 110 hab. après 1999 (un quart); plus de 3 000 résidences secondaires sont recensées aux Orres (91% des logements).

Saint-Sauveur (530 hab., 2 418 ha dont 562 de bois) est une commune qui fait face à Embrun et qui disperse ses hameaux sur le long versant de rive gauche de la Durance. Le relief culmine à 2 419 m au Méale, Saint-Sauveur laissant tous les hauts reliefs à Crévoux et aux Orres. Sa limite nord suit le cours du Crévoux, tandis qu’au sud le finage dépasse les Vachères en prenant une partie de son ubac. Plusieurs hameaux, église du 15e-16e s. à clocher carré; la mairie est à une altitude de1 210 m. La commune a eu 900 hab. au début du 19e s., 200 seulement en 1975; elle a gagné 130 habitants depuis 1999 (un tiers).

Baratier (630 Baratons, 1 599 ha dont 589 de bois) est plus basse (850 m) et plus proche d’Embrun puisque le village est à 3 km de la ville, au débouché des Vachères dans la plaine de la Durance. Elle a un finage extrêmement étroit, mais qui s’allonge sur 10 km, vers le SSE, sous la crête du Lauzet; il va au sud jusqu’au Pouzenc (2 898 m) mais sans atteindre la crête entre Ubaye et Durance. Au nord, près du village, la commune touche à l’extrémité du lac de Serre-Ponçon. C’est assez pour que Baratier affiche un Intermarché (60 sal.), un Intersport (25 sal.) et un village de vacances, un parc d’aventures et de sports nautiques. La population croît depuis le minimum de 1931 (165 hab.) et a désormais largement dépassé son maximum du 19e s. (310 hab.); elle s’est accrue de 160 habitants depuis 1999 (+34%). Baratier a autant de résidences secondaires (300) que de résidences principales.

Crots (1 140 Cretorins, 5 384 ha dont 2 066 de bois) est au sud d’Embrun et de la Durance, à 790 m. Son nom était Les Crottes jusqu’en 1970; il a été euphémisé, mais il ne signifiait rien d’autre que «les caves», qui viennent de son passé viticole… Son finage va jusqu’à la Montagnette et au Pouzenc au sud-est et s’achève à l’ouest au pic de Morgon (2 327 m) d’où l’on a une vue étendue sur le lac de Serre-Ponçon. Le finage est fait surtout du bassin du Boscodon, dont le cône de déjection s’étale en demi-cercle au bord du lac; il est augmenté à l’ouest du cirque de Morgon qui domine Savines-le-Lac et abrite un laquet. La forêt domaniale de Boscodon en occupe une grande partie; une abbaye s’y cache depuis le 12e s., dont il reste une église romane du 12e s. et qui a été reprise à partir de 1972 par des dominicaines; fontaine de l’Ours, parcours d’aventure Indiana Forest. Près du village se remarque le château de Picomtal, commencé au 12e s. et sans cesse remanié (surtout 16e s.), à quatre tours rondes, jardin et parc. L’habitat se disperse sur les basses pentes au-dessus du lac; petit équipement et foyer de ski de fond de Crots-la Draye à 1 530 m (5 pistes), sous la crête du Lauzet. La commune est dans la zone de préparc des Écrins. La commune a eu 1 500 hab. en 1831, 460 en 1968; elle croît depuis et a gagné 380 hab. après 1999 (une moitié).

Savines-le-Lac (1 120 Savinois, 2 513 ha dont 1 282 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Alpes dans l’arrondissement de Gap, 28 km à l’est de la préfecture et à 8 km OSO d’Embrun, à 790 m. Le village est sur la rive sud du lac de Serre-Ponçon, qui divise en deux son finage. Celui-ci va au nord jusqu’à 4 km du lac, en amont du Réallon, sur lequel est une usine électrique. De maigres ruines de l’ancien château seigneurial signalent le premier site de Savines, qui était exposé aux crues du Réallon. Le village fut abandonné pour un site de rive gauche de la Durance, occupé depuis le 11e s., qui fut détruit en 1961 avant d’être noyé sous les eaux du lac. Le village actuel est donc des années 1960; son église de style moderne, de 1962, a été dessinée par l’architecte d’origine géorgienne A. de Panaskhet.

La commune a eu 1 300 hab. en 1881, 410 en 1982 et croît depuis, gagnant 250 hab. depuis 1999. Les deux parties du finage sont reliées par le pont de 1 200 m qui traverse le lac et qu’emprunte la route de Gap à Briançon (N94); la voie ferrée, au contraire, longe la rive nord du lac. Au sud, le territoire communal grimpe dans les bois d’ubac jusqu’au pic Martin Jean (2 098 m) et au pic de Morgon (2 327 m), d’où la vue est très étendue; mais il laisse le cirque de Morgon à la commune de Crots. Des circuits de promenade, de botanique et de sylviculture y sont tracés. La commune, «station verte de vacances», a quelques commerces et héberge deux instituts médico-éducatifs.

Cinq petites communes sont à l’ouest d’Embrun, étageant de maigres hameaux en balcon au-dessus du lac de Serre-Ponçon

Puy-Sanières (280 Puysatins, 1 138 ha dont 484 de bois) est à 1 200 m, 7 km à l’ouest d’Embrun, et a gagné 120 hab. après 1999 (+75%); paroi d’escalade du Mont Guillau me au nord, dont le sommet monte à 2 542 m. Le long du lac au sud, la voie ferrée emprunte un tunnel de 1 600 m.

Puy-Saint-Eusèbe (170 hab., 1 131 ha dont 325 de bois) est 9 km à l’ouest d’Embrun, à 1 150 m, avec plusieurs hameaux, et 50 hab. de plus qu’en 1999.

Réallon (250 Réallonnais, 7 140 ha dont 535 de bois), dont le centre est à 1 400 m, 15 km ONO d’Embrun, occupe la plus grande partie du bassin du Réallon, atteignant au nord le garabrut (2 917 m), au nord-est le Mourre Froid (2 994 m). Une large pointe septentrionale est dans le Parc national des Écrins, le reste dans le préparc. La principale route (D9), fort tortueuse, relie Réallon à Embrun et à Chorges; seules des routes secondaires descendent vers Savines. Le chef-lieu conserve quelques ruines de l’ancien château. Au nord, le hameau des Gourniers, à 1 468 m au bord du Réallon, marque la limite de l’habitat permanent et conserve un four où l’on fête le pain en automne. Une petite station de ski, au sud-ouest du village, occupe les pentes orientales du pic de Chabrières, qui monte à 2 403 m; elle est dotée de 19 pistes et 8 remontées mécaniques; une station de ski de fond avec foyer est également aménagée. Le sommet calcaire de Chabrières a des formes dolomitiques et de grands lapiaz. Réallon est «station verte de vacances»; elle a eu plus de 1 000 hab. en 1846, à peine 180 en 1982; elle a 50 hab. de plus qu’en 1999 mais ajoute 400 résidences secondaires; on y fête l’amontagnage.

Saint-Apollinaire (180 Epleumiens, 754 ha dont 285 de bois), est 17 km à l’ouest d’Embrun au-delà du torrent de Réallon, à 1 125 m. Elle a 70 hab. de plus qu’en 1999.

Prunières (310 Pruniérois, 1 320 ha), 6 km à l’est de Chorges, est la seule commune située dans la zone de préparc des Écrins, à 1 000 m. Elle a eu 420 hab. en 1851, 120 seulement en 1975; elle a 70 hab. de plus qu’en 1999. Son finage monte au nord au pic de Chabrières (2 403 m), d’où se découvre un panorama très étendu; il atteint au sud la rive du lac et même la chapelle qui y subsiste en îlot.

Le Sauze-du-Lac (150 hab., 849 ha dont 310 de bois), 11 km au SO de Savines à 1 050 m, est physiquement séparée du reste du territoire haut-alpin par une avancée du département des Alpes-de-Haute-Provence portant la commune de Pontis; mais celle-ci fait partie de l’intercommunalité de Serre-Ponçon. Le village, simplement Le Sauze jusqu’en 1991, est juché sur le promontoire de confluence de l’Ubaye et de la Durance, entre les deux branches amont du lac, qui offre l’une des plus belles vues sur le lac et le barrage. La route du tour du lac a été tracée en relief difficile, mais multiplie les angles de vue; un site de demoiselles coiffées se voit au nord-est, un parc animalier sur la côte sud. La commune a eu 330 hab. en 1846, 55 seulement en 1982; elle a gagné 60 hab. (deux tiers) après 1999 et compte deux fois plus de résidences secondaires (110) que de résidences principales.

Pontis (93 hab., 1 411 ha) est sur le versant sud de la branche nord du lac de Serre-Ponçon. Son territoire marque une avancée des Alpes-de-Haute-Provence dans les Hautes-Alpes, mais la commune, située entre Savines et Le Sauze, a choisi comme ses voisines d’adhérer à la CC de Serre-Ponçon. Son habitat est dispersé, avec un petit village vers 1 120 m: deux campings flanquent la D954. Au sud, le finage dépasse la crête qui culmine à 2 324 m au pic de Morgon, et contient le petit hameau de l’Adroit de Pontis, sur l’adret de l’Ubaye en effet; site des Demoiselles Coiffées à la limite ouest. Le rivage du lac n’est pas équipé. La population a plus que doublé depuis les 45 hab. de 1999; mais elle dépassait 700 hab. en 1896.